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L’Exploration des états de conscience altérée en solitaire

nuit

By Nuit

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in this article
  • Mon expérience personnelle
  • Comment tripper en solitaire ?
  • Préparer le set & le setting
  • Le guide de Mort Renaissance
  • Les différentes substances et leurs spécificités
  • Conclusion
nuit

By Nuit

Disclaimer: The views and opinions expressed in this article are those of the authors and do not necessarily reflect the official policy or position of the Chemical Collective or any associated parties.

Quand on commence à plonger dans le monde des états modifiés de conscience, on tombe très vite sur une multitude de récits, éparpillés un peu partout sur Internet. Que ce soit sur des plateformes comme Erowid ou sur des forums comme Bluelight, on y trouve des dizaines de milliers de témoignages. Des expériences psychédéliques, des introspections profondes, des voyages intérieurs parfois lumineux, parfois sombres… Et ce qui frappe assez vite, c’est que beaucoup de ces expériences, peut-être même la majorité, sont vécues en solitaire.

On pourrait penser que les états de conscience altérés, qu’ils soient induits par des substances ou par des pratiques comme la méditation, la respiration ou l’isolation sensorielle ,se partage, se vivent à plusieurs, dans une sorte de rituel collectif. Mais ce n’est pas toujours le cas. Bien au contraire : beaucoup choisissent de s’isoler, volontairement, parfois même avec soin et rigueur, pour vivre ces états dans un espace intime, personnel, sans distraction extérieure.

Alors, pourquoi ce choix de la solitude ? Est-ce une question de sécurité intérieure, de confort, d’intensité ? Est-ce que l’exploration en solitaire permet d’aller plus profondément dans les recoins de sa conscience, sans le regard des autres, sans l’influence de l’extérieur ? Et surtout : qu’est-ce que ça change ? Est-ce qu’une expérience vécue seul est vraiment différente de celle vécue en groupe, ou à deux ? Est-ce que la solitude amplifie certains effets ? Est-ce qu’elle ouvre d’autres portes ? Ou, au contraire, est-ce que ça peut devenir risqué, voire dangereux, de s’aventurer dans ces états sans personne pour veiller au grain ?

Ce sont ces questions qu’on va essayer de creuser dans cet article. Pas pour trancher, pas pour dire ce qui est “mieux” ou “moins bien”, mais pour explorer, justement. Observer ce que la solitude permet, ce qu’elle transforme, ce qu’elle révèle quand on quitte l’état de conscience ordinaire. Que ce soit sous l’effet de substances psychotropes, ou à travers des pratiques plus naturelles, l’idée est de voir comment l’isolement agit sur notre perception, sur nos ressentis, et sur ce qu’on peut découvrir en soi quand il n’y a plus personne d’autre autour. J’avais déjà fait une vidéo à ce sujet mais qui était plus focalisée sur des anecdotes que sur vraiment des conseils techniques et j’ai donc voulu le faire ici avec vous.

Mon expérience personnelle

De mon côté, j’ai accumulé au fil des années plusieurs centaines d’expériences d’exploration en états modifiés de conscience, principalement avec des substances, mais pas seulement. J’ai aussi exploré pas mal de pratiques qui permettent d’atteindre ces états de manière naturelle, comme la méditation profonde, le yoga kundalini, ou encore la thérapie de la chambre noire, qui est une expérience vraiment particulière en soi. Tout ça, je ne l’ai pas fait en un jour. Ça s’est étalé sur une dizaine d’années, et avec le temps, j’ai pu observer une évolution assez claire dans ma manière de vivre ces expériences.

Au tout début, quand j’ai commencé à plonger là-dedans, la majorité de mes trips se faisaient en groupe, avec des amis, des connaissances, parfois même des inconnus dans des contextes un peu “rituels” ou festifs. Et je pense que c’est assez normal : quand on débute, on a besoin de repères, de soutien. On n’a pas encore les outils pour gérer tout ce qui peut surgir, donc on cherche naturellement la présence des autres, cette forme de sécurité. Et franchement, ça peut tout changer d’être bien entouré. Mais l’inverse est aussi vrai : triper avec les mauvaises personnes, c’est une expérience particulièrement désagréable. Je déconseille ça à tout le monde. C’est pas juste inconfortable, ça peut vraiment gâcher une expérience, voire laisser des traces négatives.

Au fil du temps, j’ai remarqué que mes explorations devenaient de plus en plus solitaires. Non pas par rejet des autres, mais plutôt parce que plus j’avançais, plus je sentais que ce chemin devenait personnel, intérieur, presque intime. Et aussi, disons-le franchement, plus on va loin dans ce type d’exploration, moins on trouve de gens qui sont vraiment sur la même longueur d’onde, sur ce chemin de l’exploration de l’âme. Il y a une sorte de distance qui s’installe, naturellement. Et je pense que c’est une bonne chose. Parce qu’en fait, toutes ces expériences qu’on fait au début avec d’autres, elles nous servent à construire des outils : savoir reconnaître et gérer une montée difficile, apprendre à se recentrer, sortir d’une boucle mentale, sentir quand il faut lâcher prise… Et une fois qu’on a ça, à ce moment, on peut plonger seul sans se perdre. On est mieux équipé.

Ce n’est pas que l’un est meilleur que l’autre, groupe ou solo. C’est juste que ce sont des étapes différentes dans un parcours. Et dans mon cas, la solitude est devenue un espace d’approfondissement, de clarté, de sincérité. Un espace où je peux vraiment écouter ce qui se passe, sans distraction, sans masque, sans compromis.

Aujourd’hui, après toutes ces années d’exploration, je me rends compte que c’est vraiment en solitaire que je plonge le plus profondément. Quand je suis seul, je peux complètement m’abandonner à l’expérience, corps et âme, vraiment aller au bout du terrier du lapin blanc. Il n’y a plus de filtres, plus de rôles à jouer, plus de distractions extérieures. Juste moi, face à ce que l’expérience m’amène, quelle que soit sa forme. C’est dans ces moments-là que les choses les plus puissantes émergent, les compréhensions les plus fines, les introspections les plus vraies.

À l’inverse, quand je me retrouve dans un cadre plus social, que ce soit avec des amis ou dans des contextes un peu plus ouverts, je tends à rester sur des doses légères. Je garde les pieds sur terre, en quelque sorte. Et dans ces moments-là, j’aime bien jouer ce rôle de “trip sitter”, ou disons de guide. C’est quelque chose que j’apprécie, accompagner les autres, leur offrir un espace un peu plus sûr, être là s’il se passe quelque chose. Mais pour pouvoir faire ça correctement, je préfère rester dans un état où je suis encore suffisamment présent, lucide. Parce qu’à partir d’un certain seuil de dosage, ce n’est plus possible. Je pars trop loin dans mon propre voyage, je perds le lien avec l’extérieur, et là, si quelqu’un a besoin d’aide, je ne suis plus capable d’être ce soutien. Et ça peut devenir problématique.

Du coup, j’ai appris à faire la part des choses. Il y a des moments pour explorer en profondeur, seul, avec intensité. Et d’autres pour être avec les autres, dans une dynamique plus douce, plus légère, parfois plus festive aussi, sans aller trop loin. Ce sont deux types d’expériences très différentes, mais complémentaires. L’un nourrit l’autre, d’une certaine façon. Mais si je devais choisir, c’est clairement dans la solitude que les choses les plus profondes se passent pour moi.

Comment tripper en solitaire ?

Triper en solitaire, c’est une expérience puissante, mais qui demande une vraie préparation. C’est pas juste se dire “tiens, je vais prendre un truc et voir ce qu’il se passe”. Quand on est seul, il n’y a personne pour nous rattraper si ça part en vrille, personne non plus pour réorienter l’énergie si on commence à vriller dans une boucle. Du coup, l’environnement et l’état d’esprit dans lequel on se lance deviennent encore plus importants. C’est là qu’on parle du fameux “set” et “setting”.

Le “set”, c’est notre état mental et émotionnel. Comment on se sent avant de commencer, ce qu’on porte en nous, consciemment ou non. Le “setting”, c’est l’environnement : l’espace physique, la lumière, le son, la température, les objets autour, etc. En solo, ces deux aspects sont cruciaux, parce qu’ils vont être nos seuls compagnons de route. Si on a une tension intérieure ou un espace mal préparé, ça peut très vite peser dans l’expérience.

Mais avant même de parler des bougies, de la musique ou du mood général, il y a un truc que je recommande systématiquement : avoir quelqu’un à qui on peut faire appel en cas de besoin. Ça veut pas dire triper avec cette personne, mais simplement que quelqu’un sache ce que vous êtes en train de faire. Par exemple, si vous vivez avec de la famille, un coloc, un partenaire, ça peut valoir le coup de leur dire “voilà, ce soir je vais faire une exploration, si jamais je tape à ta porte ou si je me sens pas bien, j’aurai besoin que tu sois là”. Juste ça. Pas besoin qu’ils soient présents tout le long, mais savoir qu’en cas de pépin, vous pouvez compter sur une présence humaine peut faire toute la différence. Ça aide même à lâcher prise.

Dans cette logique, je pense qu’il est vraiment essentiel d’avoir un “trip-killer” à portée de main. Typiquement, une benzodiazépine comme du diazépam, ou un autre anxiolytique adapté. Parce qu’on ne sait jamais ce qui peut se passer. Ce n’est pas forcément que le trip va mal tourner, ça peut être un déclencheur inattendu, un vieux trauma qui remonte, ou même une urgence extérieure, une alarme, un imprévu ( une pensée a mon ami Jordan qui a dû gérer sous Ali Flip la fois ou son chien a fait un retournement d’estomac). Dans ces cas-là, pouvoir revenir rapidement à un état plus stable peut sauver l’expérience, voire éviter des conséquences graves. Ce n’est pas une question de paranoïa, c’est juste une mesure de sécurité de base, surtout quand on part seul.

Préparer le set & le setting

Quand on part en exploration en solitaire, le “set & setting” devient carrément central. Et si je devais donner un conseil simple mais efficace, ce serait de commencer l’expérience en intérieur, au moins pendant la montée et le début du plateau. C’est une phase qui peut être très déstabilisante, surtout quand on est seul. L’intensité peut monter vite, les repères peuvent se brouiller, et dans ces moments-là, être dans un environnement stable et rassurant fait toute la différence.

Pour moi, l’idéal, c’est d’être chez soi, dans un espace que je connais, en sécurité. Ma chambre, par exemple, je la prépare comme un cocon : bien rangée, propre, avec une lumière douce, un peu de musique que j’aime bien,  mettre le téléphone en mode “ne pas déranger”. C’est une manière de dire à son cerveau : “OK, on est en sécurité, personne ne va nous déranger, on peut y aller”.

Puis, selon comment se passe le début du trip, il peut y avoir une envie de mouvement, de sortie, d’ouverture vers l’extérieur. Il m’est déjà arrivé, une fois la montée passée et que l’expérience se stabilise, de sortir faire une petite marche. Ça peut être dans un parc, une forêt, un endroit pas trop loin, mais surtout calme, sans trop de stimulations. Marcher seul dans la nature sous psychédélique, c’est une expérience en soi. Très belle, très contemplative, parfois même mystique. Mais je le fais uniquement si je me sens bien ancré, lucide, et capable de gérer une transition vers l’extérieur et si la dose est pas trop haute.

Le guide de Mort Renaissance

Je vais vous parler maintenant d’un projet qui me tient particulièrement à cœur, parce qu’il résume beaucoup d’années de cheminement, d’expérimentation et d’écoute. C’est Le guide de Mort Renaissance. C’est un guide audio que j’ai créé spécialement pour accompagner des voyageurs qui font une exploration psychédélique en solitaire. Je dirais même que c’est ma plus grande création à ce jour, dans ce domaine. Un outil que j’aurais aimé avoir à certaines étapes de mon propre parcours, et que j’ai construit en pensant à toutes les personnes qui choisissent, ou qui n’ont pas d’autre choix, que de faire cette route seuls.

Ce guide, ce n’est pas juste une playlist ou une méditation. C’est une vraie trame sonore, pensée pour suivre tout le déroulement d’un Trip long et intense. Il y a des musiques, des sons, des ambiances, mais aussi des paroles que je pose à différents moments dans un but de guidance, des poèmes, des silences, des passages plus rituels… Tout a été construit avec l’idée d’accompagner au mieux une personne qui plonge dans une expérience intense, en solitaire, avec tout ce que cela implique : la montée, le plateau, les moments de grâce comme les moments de vertige, la descente, l’intégration. C’est un voyage dans le voyage, Fractalisant n’est-ce pas ?

Le nom “Mort Renaissance” n’a pas été choisi au hasard. Il fait référence à ce que beaucoup de gens vivent dans les états de conscience profonds : la fameuse mort de l’ego. C’est une expérience qui peut être profondément libératrice, mais aussi extrêmement déstabilisante si elle arrive sans cadre, sans repères. Perdre ses références, son identité, son sentiment de contrôle… ça peut être beau, mais ça peut aussi faire très peur. Surtout quand on est seul. Et c’est exactement pour ça que j’ai créé ce guide : pour être une sorte de présence dans ces moments-là. Une voix rassurante qui dit : “C’est normal. Tu peux y aller. Tu peux lâcher.”

Le guide est en partie inspiré d’un texte fondamental pour moi : L’expérience psychédélique, de Timothy Leary. C’est un ouvrage qui reprend les grands principes du Livre des Morts Tibétain, mais adapté à l’expérience sous LSD et autres substances psychédéliques. L’idée, c’est que l’expérience de la mort, symbolique ou mystique, suit certaines étapes, certains passages universels. Et ce livre donne une sorte de carte de ce territoire. Je m’en suis beaucoup inspiré en plus d’en avoir mis des extraits. Pour Leary comme pour moi, le concept de “mort-renaissance”, c’est au cœur de l’expérience psychédélique. C’est cette sensation de se décomposer, de se dissoudre, puis de revenir à soi, changé. Et une guidance peut vraiment faire la différence.

Pourquoi ? Car quand on est seul face à une expérience très forte, il peut y avoir des moments où tout vacille. Et si on n’a rien, personne, aucun repère extérieur, ça peut devenir dangereux. Pas forcément physiquement, mais psychiquement. On peut paniquer, résister, vouloir fuir quelque chose qui demande juste à être traversé. Et parfois, juste entendre une voix bienveillante dire “Respire. C’est normal. Tu es en train de renaître” peut suffire à réorienter toute l’expérience.

Bien sûr, je le répète, il est toujours préférable d’avoir quelqu’un de confiance, un trip-sitter expérimenté ou un ami calme et posé, qui sait ce que vous faites et qui peut intervenir en cas de besoin. Ce guide ne remplace pas une présence humaine. Mais je sais aussi que beaucoup de gens n’ont pas cette option. Parfois, on est isolé, ou on n’a personne autour qui comprend vraiment ce qu’on vit. Et dans ces cas-là, ce guide peut devenir une ancre. Une manière d’être moins seul, même si on est physiquement seul.

Les différentes substances et leurs spécificités

Quand on commence à explorer les états de conscience en solitaire, le choix de la substance est vraiment crucial. Toutes les molécules ne sont pas adaptées à ce genre d’expérience, surtout quand on débute, et certaines plus ou moins risquées que d’autres surtout si on ne les aborde pas avec prudence.

Pour moi, les empathogènes sont probablement les plus accessibles pour une première plongée solo. Ils ont cet effet d’ouverture, de douceur, de réconciliation intérieure. Ils facilitent l’introspection sans provoquer un débordement de perceptions trop intense ou trop abstrait. Si vous êtes intéressé par ce sujet, je vous invite à lire mon article spécifique sur les empathogènes pris en solo, qui s’inspire largement du livre MDMA Solo qui est une ressource précieuse pour comprendre comment ces substances peuvent être utilisées à des fins profondes et thérapeutiques en solitaire.

Les dissociatifs, quant à eux, peuvent avoir un certain intérêt. Ils permettent parfois de lâcher prise plus facilement, de se détacher de certaines tensions corporelles ou émotionnelles. Mais attention : ils ont aussi cette tendance à trop anesthésier, à nous couper de notre ancrage, et dans certains cas, cela peut mener à des situations où l’on perd le contact avec la réalité de manière un peu trop radicale et dangereuse pour nous même.

Concernant les psychédéliques classiques, tout dépend de la dose et de la molécule. Des substances comme le 2C-B, par exemple, ont un côté stimulant, social, parfois un peu trop énergisant pour un cadre solitaire. À l’inverse, d’autres molécules, comme certaines tryptamines , peuvent parfaitement accompagner une plongée intérieure profonde. Dans tous les cas, mieux vaut commencer avec des doses légères, sentir, ajuster, et surtout écouter ce que le corps et l’âme ont à dire.

Conclusion

Explorer les états de conscience en solitaire, c’est une démarche à la fois exigeante et profondément transformatrice quand on s’y prend bien. Quand on est seul, il n’y a plus personne pour distraire, pour rassurer à chaque instant, ou pour détourner l’attention de ce qui se passe à l’intérieur. Et c’est justement là que réside toute la richesse de cette approche : on peut aller beaucoup plus profondément en soi. On peut faire un vrai travail d’introspection, rencontrer des parts de nous qu’on ne perçoit pas forcément quand on est entouré d’autres gens. Ce silence, cette solitude, ce face-à-face c’est là le secret, sachez que ce que vous voulez le plus au fond de vous se cache derrière ce qui vous fait le plus peur.

Cela dit, être seul ne veut pas dire être imprudent. Même dans l’exploration solitaire, le set et le setting doivent rester une priorité. Préparer un cadre sécurisé, avoir des repères stables, s’assurer que quelqu’un est au courant, que vous avez un moyen de communication, un trip-killer accessible en cas de pépin : ce sont des gestes de bienveillance envers vous-même. Il ne s’agit pas de contrôler l’expérience, mais de l’accueillir dans un environnement qui permet le lâcher-prise sans mise en danger.

Et puis, rappelez-vous aussi qu’il existe mille façons d’explorer l’intérieur. La méditation profonde, les retraites en chambre noire, les techniques de respiration, les rêves lucides … Toutes ces pratiques permettent de voyager sans substance, elles demandent juste de la pratique.

Alors à tous les explorateurs solitaires je vous invite à avancer avec douceur, avec respect pour vous-même et pour les mondes que vous traversez, et avec sagesse aussi. Ce chemin peut être magnifique, s’il est emprunté avec conscience !

Nuit | Blogueur communautaire chez Chemical Collective | youtube.com/c/nuit

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